Récompensé par le Prix Femina 2015, le premier roman de Christophe Boltanski retrace l'histoire de sa famille sur trois générations à travers le siècle.
Au coeur de cette autobiographie, le drame de la judéïté est analysé à partir des parcours des différents protagonistes. Comment se construire, vivre en fuyant, se cachant, falsifiant sa nationalité et son nom. L'exil et la peur de l'abandon deviennent pour eux un quotidien qu'ils embellissent par le vivre ensemble, soudés tout le temps.
Construit autour des pièces d'une grande demeure parisienne, Boltanski nous raconte avec des mots d'amour et d'humour sa famille, dont la figure emblématique était Myriam la grand-mère pétulante, handicapée et décalée.
Plus qu'une famille une tribu juive et c'est le charme et la force de ce roman très nostalgique.
La cache est l'endroit dans l'appartement où le grand-père médecin, juif va se cacher pendant la guerre.
C'est un livre rempli d'anecdotes cocasses et jubilatoires, mais Boltanski a sondé à travers un quotidien anti conformiste, le déracinement qui se transmet comme une névrose familiale.
Une famille extravagante qui vit repliée sur elle-même, les uns avec les autres avec une touche de folie qui les a empêchés de sombrer.
Malgré la construction littéraire originale et la grande subtilité de l'auteur à raconter sa famille, la lecture n'est pas toujours facile.
Si les personnages sont foisonnants, on se perd dans les multiples noms et surnoms empruntés ou donnés pour de multiples raisons il est vrai.
Les anecdotes se suivent sans cesse, souvent curieuses ou drôles mais on ne se retrouve pas toujours dans ce labyrinthe familial.
Un livre intéressant parce qu'il permet de connaître la famille Boltanski dont certains membres ont connu et connaissent une certaine notoriété.
Christophe Boltanski - La Cache - Editions Stock - 344 Pages - 20 Euros
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