D'abord c'est une couverture qui nous happe par une certaine monstruosité. Ensuite, le début du roman nous donne le ton.
Une intrigue glaçante dans un huis-clos hautement psychiatrique. Un hôpital de haute sécurité, où les malades responsables d'actes épouvantables, sont vraiment très perturbés et pas près de sortir.
Une terreur collective s'est installée dans le bâtiment, avec un fantôme qui vient visiter les lieux et provoque une frayeur chez les patients en s'asseyant sur leur poitrine, en leur suggérant de se mutiler et même de se tuer.
C'est Maude la naine, une infirmière morte depuis longtemps, particulièrement cruelle avec les malades.
Responsable de l'équipe d'infirmiers, AJ a du mal à contenir la panique qui s'empare aussi du personnel.
De plus un ancien patient vient de quitter l'établissement, Isaac Handel. Il y a quelques années, il a commis un parricide d'une grande barbarie. Peut être est il responsable de la peur actuelle.
Caffery, l'inspecteur de police, que l'on retrouve dans plusieurs ouvrages de l'auteur, va enquêter sur cette insolite affaire. Manipulation ou vrai fantôme ?
Mo Hayder installe une galerie de personnages assez incroyables, tous concernés par l'affaire et qui finissent par se croiser.
L'auteur nous parle de mort, de folie et d'amour même si on n'y croit pas beaucoup.
Thriller psychologique bien construit, dont les codes sont bien respectés. Mo Hayder nous installe dans une ambiance totalement anxiogène, amplifiée par les scènes dans l'hôpital psychiatrique, la forêt profonde.
La brièveté des chapitres est efficace et rend la lecture facile. Le fait que le titre des chapitres explique ce qui s'y passe et qu'on le retrouve dedans est intéressant.
L'auteur sait nous laisser dans le flou en nous distillant au compte goutte les informations.
Si la construction est très bien menée et presque évidente, il manque peut-être une certaine profondeur psychologique chez les personnages.
Mo Hayder - Fétiches - Editions Pocket - Traduit de l'anglais par Jacques Martinache - 512 Pages - 7.90 Euros
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire