je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

vendredi 23 mars 2018

Raphaël Jérusalmy : La rose de Saragosse

      En 1485, au cœur de la cathédrale de Saragosse, l'inquisiteur de la ville est sauvagement assassiné.
      Le grand inquisiteur espagnol, Torquemada, sous les ordres du roi est chargé de découvrir les coupables. Dans la très catholique Espagne, il n'est pas question que le pouvoir religieux soit remis en cause. 
      Pour mener son enquête il fait appel à des "familiers", mercenaires s'offrant au plus généreux chargés par tous les moyens de trouver les meurtriers.
      L'un d'eux est Angel de la Cruz, ancien noble déchu, à l'allure aussi monstrueuse et féroce que son chien qui le suit comme son ombre.
      C'est alors que dans  la ville où les persécutions s'installent,  apparaissent des gravures caricaturant et ridiculisant Torquemada.             Bafoué et humilié, l'homme demande de trouver immédiatement l'auteur de ces publications anonymes. Pas de signature, juste une rose d'une très grande finesse.
      Angel de la Cruz procède à des recherches dans la ville, et à cette occasion il pénètre dans la maison familiale des Ménassé de Montesa, juifs convertis où il fait la connaissance de Léa.
     Tout oppose la jeune fille de famille, très cultivée et élevée dans l'amour de l'art et des livres et l'homme rustre et violent. 
      Pourtant ils partagent une même passion, celle du dessin et de la gravure particulièrement.
Mais qui est l'auteur de ces caricatures ?
      Raphaël Jerusalmy nous entraîne au temps de l'inquisition, époque troublée et sombre d'une Espagne qui se veut très catholique et qui entreprend une chasse sanglante des juifs convertis ou non.
      Le monde juif est très présent dans ce roman, et l'auteur  délivre ici un hymne à la liberté et à l'amour à travers l'art et la création artistique.
      L'écriture est fluide et la construction montre une épure qui rend le roman très intéressant.
      Dans un contexte historique très mouvementé, l'auteur place une histoire fiction totalement attachante. Les personnages sont vrais et portent en eux la flamme de leur conviction.
      A lire, pour le message qu'il délivre : préservons les artistes et leur art si fragile quand la société et les hommes deviennent fous.
Raphaël Jérusalmy - La rose de Saragosse - Editions Actes Sud - Parution Janvier 2018 - 192 Pages - € 16.50




2 commentaires:

eeguab a dit…

L'époque et le th7me m'intéressent.

Marie a dit…

Alors belle lecture !!
Marie