je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

vendredi 7 décembre 2018

Alice McDermott : La neuvième heure

       Nous sommes en Amérique au début du 20ème siècle, à Brooklyn un quartier qui accueillent de nombreux immigrés et notamment des irlandais.
     Jim, l'un d'eux, vient d'être licencié de son travail au chemin de fer et a décidé d'en finir. Il se suicide par le gaz laissant sa femme Annie, enceinte seule et démunie.
     La mère et la petite fille qui est née, Sally,  sont immédiatement prises en charge par la congrégation religieuse des sœurs soignantes. 
     Une vie de couvent s'ouvrent à elles. Annie y  travaille à la buanderie et Sally grandit à l'ombre du dévouement et de la foi.
    La mère essaie d'avoir une nouvelle vie malgré son veuvage et Sally est sûre d'avoir la foi et de servir les malades.
     Mais la vie réserve  beaucoup de surprises et de douleurs et la confrontation de la vie hors des murs du couvent remet en question beaucoup de choses.
     L'auteur met en scène les actions des communautés religieuses  ainsi que l'engagement et le dévouement des sœurs devant l'importante population de pauvres gens.
     Rien n'est épargné au lecteur de la maladie, de la mort et de la souffrance. 
     Les personnalités des sœurs sont nombreuses et diverses et nous perdent un peu. Leur questionnement sur la foi et l'abnégation reste intense.
     La narration est difficilement claire, l'auteur choisit de donner la parole à plusieurs personnes et le texte perd en intensité.
     Beaucoup de longueurs dans un style un peu trop classique, bref sans grande passion pour les personnages.
     L'histoire recentrée sur Annie et Sally dans un rapport mère-fille qui semble complexe, aurait été plus intéressant pour le lecteur et aurait donné un autre rythme à cette fiction.
     Récompensé par le Prix Femina étranger 2018, il se laisse lire.
Alice McDermott - La neuvième heure - Editions Table Ronde - Traduit de l'Américain par Cécile Arnaud - Parution Août 2018 - 300 Pages - 22.50 €

3 commentaires:

Clara et les mots a dit…

Tant j'avais été touchée par Someone de cette auteure, tant celui-ci je l'ai trouvé quelconque.

Marie a dit…

Merci Clara pour le message,je n'ai pas lu Someone encore un à ajouter à ma PAL
à bientôt
Marie

Fanny a dit…

Moi aussi j'ai lu et beaucoup beaucoup aimé Someone!