je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

vendredi 14 décembre 2018

Jennifer Egan : Manhattan Beach

     Jennifer Egan a reçu en 2011 le Prix Pultizer pour son roman "Qu'avez-nous fait de nos rêves ?" (analyse dans ce blog le 08 11 12). 
     Sa dernière parution m'a semblé prometteuse et j'ai oublié mes impressions du prix Pultizer pour me plonger dans un nouveau roman américain.
     L'auteur situe son action à New-York et particulièrement à Brooklyn, un quartier en pleine effervescence.
     L'Amérique affronte la Grande Dépression. C'est dans ce contexte sombre que nous suivons la famille Kerrigan jusqu'à  la deuxième guerre mondiale.
     C'est par la voix d'Anna Kerrigan que nous faisons la connaissance de la famille.
     Elle a douze ans au début du roman et la disparition tragique et mystérieuse de son père lui donnera la force de se battre pour trouver sa place et la vérité.
     Qu'est devenu son père ? Son corps n'a jamais été retrouvé.
    Anna veut devenir scaphandrier pour réparer les bateaux de la Navy. Elle y arrive avec beaucoup de difficultés dans ce monde exclusivement masculin.
     Le roman est intéressant parce qu'il montre une période charnière pour les Etats-Unis. Ils rêvent de participer au cours  du monde, la guerre est une des étapes qui leur permettra de compter. 
     Ils y arriveront, rien ne sera plus comme avant et le monde change.
     Les femmes qui participent à l'effort de guerre, veulent aussi être reconnues. Les hommes sont partis et elles prennent leur place sans pour autant être valorisées. Leur combat ne fait que commencer.
     La première partie du roman est riche de l'histoire de ce pays à un moment précis et de ces hommes et ces femmes qui l'ont fait. Anna, une femme de son temps, de tous les temps, forte de ses convictions et audacieuse dans la vie nous transporte, un temps.
      La deuxième partie est nettement plus décevante. L'auteur et c'est dommage, décline dans le roman facile où les clichés abondent et lassent. Le lecteur se retrouve dans les mécanismes d'un roman d'amour plus que banal avec des personnages trop caricaturaux et prévisibles.
      L'intrigue disparaît et c'est dommage, le roman est ambitieux avec des thèmes forts quant à la fin...
       En lirai-je un autre de Jennifer Egan ?
Jennifer Egan - Manhattan Beach - Editions Robert Laffont - Traduit de l'Américain par Aline Weill - Parution 16 08 18 - 552 Pages - 22  €

Aucun commentaire: