je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

samedi 22 novembre 2008

Singué Sabour, le pouvoir des mots....

Syngué Sabour, pierre de patience, le Goncourt décerné à Atiq Rahimi est une légende afghane racontant l'histoire e cette pierre mystérieuse ayant le pouvoir d'absorber tous les maux qu'on lui confesse, à la fin quand elle ne peut plus en avaler elle explose. Les mots guérissant les maux, c'est beau. Syngué Sabour m'a fait penser à un conte oriental et je me suis dit humm un peu d'exotisme... Avec un récit court construit dans un style épuré, l'auteur nous raconte, dans un pays dévasté par la guerre,l'histoire d'une femme afghane au chevet de son mari en train de mourir, peut être est il mort. Voilà pour le conte oriental. Dans une pièce vide, une maison vide, cette femme délivre ses mots à son mari qui ne peut pas lui répondre. Elle raconte l'histoire de sa vie, brisée dès l'enfance au nom des croyances, humiliée dans ses rôles de femme et d'épouse. Elle qui n'a jamais pris la parole, n'a jamais regardé cet homme dans les yeux, elle va oser. Elle parle, se libère, raconte ses souffrances, ses espoirs, ses secrets. Ce sont les voix de toutes les femmes humiliées par des hommes devenus bourreaux. Les mots sont percutants, ils font mal. Les phrases brèves nous soufflent l'histoire de cette femme, de toutes ces femmes qui au nom d'une religion, d'un mariage sont bannies de la vie même. Alors voilà elles deviennent des ombres, comment est ce possible ?
Un récit pur, Syngué Sabour ou l'orient à la rencontre de l'occident.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Oui, je crois au pouvoir des mots, Ma. Comme il peut y en avoir qui peuvent faire du mal, il y en qui peuvent faire le bien. Des mots qui peuvent apaiser les "âmes en lambeaux", les âmes qui saignent, quand il m'est donné de percevoir leur souffrance non dite, et qui est d'origine morale.

Sans doute parce que c'est la seule souffrance qui ne se voit pas nécessairement à l'oeil nu, elle a besoin des mots projetés sur le papier pour s'exprimer, dans un but thérapeuthique, pour qu'on en soit délivré.

Je crois que c'est ce que cet auteur a fait en racontant l'histoire de cette femme, en prenant pour racine un conte parlant d'une pierre capable de guérir toutes les souffrances qui lui ont été révélées. Et effectivement, c'est trés beau.

Bisous, Sam.

P.S: Désolée d'être si bavarde! *lol*

Marie a dit…

merci pour ton mail, oui c'est un très beau livre
les mots peuvent guérir les maux ou pas tout est là..
bon je me dépêche j'ai ma formation toute la journée
à plus
bisous