Les éditions Grasset viennent d'éditer l'ultime nouvelle de Stéfan Zweig, "le Voyage dans le passé" et c'est avec une certaine émotion que l'on accompagne ce grand auteur dans un imaginaire si subtilement analysé. C'est en exil au Brésil que Stéfan Zweig a mis fin à ses jours avec sa femme un an après avoir fui la terreur nazie.
Après avoir été secrétaire d'un homme d'affaire très riche et amoureux fou de sa jeune épouse, en tout bien tout honneur, Louis étudiant brillant et pauvre, est envoyé par cet homme au Mexique pour le travail. La 1ère guerre mondiale l'empêche de rentrer en Europe au bout d'un an, il va y rester 10 ans se marier et avoir des enfants. Il rentre pour revoir cette femme par politesse, parce qu'il avait promis, parce qu'il n'a aimé qu'elle. Stéfan Zweig avec tout son art nous emmène au bout de cet ultime voyage, où les regards, les frôlements d'épaule valent tous les mots (maux) d'amour. Peut on aller à la recherche de son amour de jeunesse, peut on faire revivre le passé si beau soit il ? Zweig répond à ces questions avec subtilité, sensibilité et impuissance. Le présent est là balayant tout et ici il a l'écho des bottes sur le pavé et l'arrivée d'une nouvelle guerre.
C'est un récit très bref, les phrases, les mots nous touchent mais comme toujours l'histoire enfin la belle histoire reste sans issue...
3 commentaires:
Ma Petite Ma, cette petite critique sur le dernier Stefan Sweig, écrite de ta main, tombe à point.
J'avais lu celles publiées dans Le Figaro, pour en être résolument déçue. Aucune objectivité, du bla-bla inutile, celui qui vient de quelqu'un qui s'est ennuyé, et qui ne sait pas exprimer les émotions que sa lecture lui a transmis, pour être plus claire.
En somme, des critiques indignes de l'esprit d'analyse de S. Sweig, quand on sait qu'il a écrit une biographie sur Marie-Antoinette (que nous possédons toutes les deux), toujours d'actualité et toujours reconnue pour sa qualité.
Ce que je veux dire, entre ces critiques et la tienne, y a pas photo! C'est la tienne que je prends!
Bisous,
Sam.
merci t'es mignonne de m'encourager de la sorte et de me comparer au journaliste du Figaro. Mais je ne pouvais vraiment pas après la lecture de cette nouvelle en dire du mal. C'est tellement beau et tellement étudié, que je ne me suis pas forée.
j'espère que tu vas bien
bisous à bientôt
Comme tu as pu le voir de visu, je vais bien! J'ai beaucoup aimé te revoir et discuter de la Russie avec ta collégue et toi. Faudra qu'un de ces quatre, on remette ça!
Toi, dire du mal d'un livre?
Jamais!
Bisous,
Sam.
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