je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

vendredi 6 mars 2009

Marcus Malte, un jardin de fleurs vénéneuses....

Garden of love, grand prix littéraire des lectrices ELLE 2008, est le premier livre que je lis de Marcus Malte et j'ai été littéralement hallucinée par cette écriture et cette histoire. Ouf ça fait quand même du bien quand ça s'arrête. Impossible de quitter le roman, pourtant tout est glauque et on a l'impression de sombrer dans l'alcool.
Pour ceux qui aiment bien comprendre tout de suite, je leur conseille de ne pas lire ce livre. Il faut se laisser porter par l'histoire de ces personnages si troublants, si dérangeants. Rien n'est clair au départ même à la fin mais tout se rejoint.
Un ancien inspecteur de police, paumé revenu de tout, reçoit un manuscrit dont le titre fait référence à un poème de William Blake, Garden of love. Cent pages qui le ramènent des années en arrière et le mettent face à sa propre vie et ses drames, ses dérives. Tout y est. Même si l'auteur est anonyme, les indices le mettent sur la piste.
C'est alors un formidable et haletant récit sur la schizophrénie, le double, le mensonge, la vérité.
La part d'ombre que chacun porte en soi, on croit comprendre mais chaque chapitre dévoile et reprend l'intrigue en y ajoutant autant de doute, de peurs et d'horreur.
Un jeu de vie et de mort où chacun essaie de croire et de faire croire.
C'est un livre facile à lire, peut être plus difficile à comprendre, il est déroutant, dérangeant.
Je ne le considère pas comme un polar, mais plus comme un roman, roman dense où chaque mot frappe avec précision.
La toute première scène est à couper le souffle, l'écriture est froide nette et précise.
A lire absolument.




2 commentaires:

Anonyme a dit…

Plus un livre est dérangeant et déroutant, plus en général effectivement je réfléchis par deux fois. Et qui plus est si l'écriture est froide. Merci de tes recommandations.

Je préfére plus les écritures chaleureuses, ce qui ne gâchent rien à leur précision et à leur clarté de leur point de vue.

Bisous,

Sam.

jao-pao a dit…

Il y a effectivement des pages très fortes. Mais de là à dire que c'est un livre facile à lire. Ça m'agace toujours un peu quand la schizophrénie devient un prétexte pour égarer le lecteur. Un peu galvaudé.