je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

samedi 21 mars 2009

Philippe Deblaise : Au sommet des grands pins

J'ai eu la chance de rencontrer récemment Philippe Deblaise, auteur et libraire spécialisé dans les manuscrits d'équitation à Saintes, et il m'a très gentiment dédicacé son dernier livre "Au sommet des grands pins". Plusieurs de ses ouvrages parlent équitation et manuscrits anciens, alors voilà son premier roman écrit en dehors de son univers familier.
L'histoire est celle d'un écrivain, le narrateur, qui a du mal à trouver la gloire avec ses livres. Oui le problème c'est ça, il aimerait une reconnaissance, il aimerait être un vrai écrivain. Mais il le sait , il a du mal à écrire et puis il n'écrit pas vraiment bien. Bon le voilà face aux angoisses réelles d'un écrivain, l'absence de talent, la lueur géniale ne brille pas. Un jour il dédicace à une belle jeune femme un livre dont l'auteur porte le même nom que lui, elle s'est trompée de personne mais ne le lui dit pas. Alors voilà, l'angoisse le torture davantage quand il découvre que son homonyme écrit beaucoup mieux que lui et possède un véritable talent. La suite est très subtile, elle nous entraîne dans une sorte d'errance avec cet écrivain qui se fait passer pour un autre et qui fait tout pour le rencontrer. On se doute bien que cela va mal finir, il y en a un en trop. L'auteur talentueux ne veut plus entendre parler de succès, de livre, désabusé par la vie , il semble arrivé au bout de tout. Les autres personnages sont tout aussi désespérés et très diaboliques, femmes ou hommes. Comme toujours, la raison arrive trop tard et le narrateur paiera très cher sa recherche de reconnaissance et de gloire.
A t-on le droit d'aller si loin dans son envie de réussir, peut on dissiper ses angoisses en usurpant le talent d'un autre, tout est il vraiment permis? Peut on faire illusion?
Les questions se bousculent et les réponses entraîneront le narrateur vers une fin sans gloire.
J'ai beaucoup aimé le style, les descriptions de la Charente Maritime, de Royan et ses plages sont très belles. L'auteur aime sa région et on le sent. Je ne m'étais jamais rendu compte à quel point les pins pouvaient offrir un tel spectacle, c'est assez remarquable.
C'est un bon livre, un bon thriller avec un dénouement assez brutal.



3 commentaires:

Anonyme a dit…

Voilà une histoire qui a l'air de valoir le détour... Cela me donne une pensée pour la Charente où j'ai bien envie de revenir un peu, pour des vacances méritée.
Une belle analyse, merci.

Ne devriez vous pas écrire vous-même?

Bises... :)

Monchevalmedit a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

Je l'ai lu deux fois et j'ai adoré deux fois. L'histoire est sacrément bien ficelée. L'ambiance mélancolique à souhait. Le décor cinématographique (station balnéaire en hiver, pins) Quant aux personnages, ils sont terribles. Je pense encore souvent à ce livre qui aborde la question de l'écriture, du statut de l'écrivain, de ses motivations. Un thriller au dénouement implacable qui vous habite longtemps.