je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

vendredi 6 novembre 2009

Anna Gavalda : Je l'aimais

Chloé est désespérée. Adrien son mari vient de la quitter elle se retrouve seule avec ses deux filles et elle sombre dans un profond désespoir. Son beau-père, Pierre, sensible à son chagrin l'emmène elle et ses deux filles dans une maison de famille. Au bout de la nuit, Pierre l'écoute et pour la première la carapace de cet homme dur se fendille et il raconte son histoire d'amour. Alors qu'il était marié, il a rencontré une femme pour laquelle il a éprouvé une véritable passion comme jamais avant. Enfin il existait grâce à elle. Il aurait pu recommencer sa vie avec elle et pourtant il n'a jamais osé et l'histoire s'est arrêtée. Des années plus tard , il y pense encore et pendant toute une nuit il raconte combien c'est dur de partir et combien il faut de courage aussi. Lui n'a pas eu ce courage, il a eu , comme beaucoup d'hommes, la seule lâcheté de rester. Une nuit à balancer entre regrets, passion et chagrin.
Anna Gavalda nous offre comme toujours des personnages à fleur de peau, une confession dans une cuisine, une nuit au bout des larmes et des souvenirs d'amour qui reviennent. Des mots comme des souffles...
L'écriture est simple et pure, la conversation belle. Cet homme qui pour une fois a le courage de parler va prendre la défense de celui qui a osé tout quitter par amour. Oui on peut partir par courage, lui ne l'a pas fait.
Le livre est court et dense, la musique de Gavalda a une grâce inouïe.
Bien sûr, la confession d'amour de cet homme n'enlève rien à sa lâcheté. Mais quand nous écoutons justement sa douleur, cet homme dans la cuisine, nous sommes face à nos doutes , nos erreurs , nos renoncements, nos mensonges et encore une fois Gavalda sait nous parler de nous.
Laissons nous porter, même si tout n'est pas dit dans ce livre, le lecteur a la permission de le faire lui-même.

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