Sa grand-mère venant de mourir, la narratrice retourne à Beyrouth pour assister à ses obsèques. Elle se réfugie dans le boudoir de la maison pour fuir ainsi les nombreux visiteurs venus présenter les condoléances à la famille. Recluse dans cette pièce, elle retrouve parmi les papiers, lettres, dessins, objets, l'image de sa grand-mère tant admirée et aimée. Elle-même en plein divorce et remplie de doutes, les souvenirs du bonheur l'aident à affronter un avenir incertain. D'origine arménienne la vieille dame s'était installée avec sa famille au Liban et est devenue veuve à 31 ans. Par amour pour son mari, elle fait la promesse de lui rester toujours fidèle et consacrera sa vie aux autres. L'amour des autres et de son pays. Elle refuse de quitter sa maison à Beyrouth malgré la guerre civile, les trahisons et la folie des hommes. L'amour pour seul salut.
C'est en rencontrant un des visiteurs et pendant une longue conversation sous la tonnelle, qu'elle apprend tout un pan caché de l'histoire de son extraordinaire grand-mère. Elle entend parler pour la première fois de Youssef, que la vieille dame a rencontré lors d'une croisière ne bateau en 1947. C'est un deuxième roman qui débute alors et nous découvrons une femme éprise de liberté et de passion, plus complexe et mystérieuse et qui sera digne jusqu'au bout des serments donnés. A travers l'histoire d'un pays malmené par les conflits, l'auteur nous offre un très beau portrait de femme emportée par la tourmente de l'Histoire.
L'écriture est très pure comme une longue lettre destinée à une chère disparue trop tôt. Une véritable confession d'amour d'une petite fille à sa grand-mère .
Avec beaucoup de grâce et de poésie , elle nous raconte les moments de violence et de passion qui traversent toute vie et qui restent si difficiles à contenir.
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