Exilé volontaire à Paris depuis un quart de siècle, Adam voit son passé ressurgir quand un ancien ami de jeunesse lui téléphone en pleine nuit. Resté au pays natal, Mourad est en train de mourir et souhaite le revoir une dernière fois. Adam y retournera mais arrivera trop tard.
Hébergé chez une vieille amie, Sémiramis, il consulte de vieilles correspondances, ouvre la malle des souvenirs. Historien, Adam travaille actuellement sur la biographie d'Attila. Un autre projet le tenaille, celui d'écrire le portrait de chacun de ses amis. A la mémoire des disparus, Il va organiser les retrouvailles des vivants, ceux qui composaient "Le cercle des Byzantins". Exilés aux quatre coins du monde ou restés au pays, tous ont pris des chemins différents. La guerre les a séparés et la religion les a éloignés dans un monde qu'ils ne reconnaissent plus. Pendant 15 jours, l'Orient et l'Occident vont parler la même langue celle de l'universalité.
A travers ses méditations, Adam nous transmet cette nostalgie tenace pour un monde révolu. Celui où de jeunes étudiants rêvaient de franchir les divisions communautaires de leur pays et qui ont subi la guerre et la corruption.
Amin Maalouf nous raconte son passé et sans nommer une seule fois son beau pays, le Liban, il donne force et profondeur au récit. Dans un style clair il nous livre une réflexion profonde de la situation géo-politique et ses phrases simples nous émeuvent. Une écriture toute en retenue qui frôle l'absolu et le sublime. Les personnages explorent les grands sentiments avec délicatesse tout en donnant des avis différents. L'exercice est difficile mais les mots servent ici une grande sobriété qui ne fait pas oublier le tumulte des passions.
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