En 1976, Londres étouffe au plus fort de la canicule. Dans la cuisine, un couple de retraités profite de l'air encore un peu frais du matin pour prendre le petit déjeuner.
Comme d'habitude, Robert va acheter son journal, Greta l'attend. Seulement, le mari ne rentrera pas.
Entre stupeur et consternation : comment peut-on disparaître ?, Greta décide d'avertir non pas la police mais leurs trois enfants.
Michael, Monica, Aoife : une fratrie qui a mis les distances entre elle, aussi bien géographique que familiale.
Ainsi, ils se retrouvent dans la petite maison londonienne, et la disparition de leur père va raviver des moments douloureux de leur existence.
Entre non-dits et mensonges, entre jalousies et préférences, les anciennes rancunes remontent à la surface et frère et sœurs ont du mal à se retrouver.
C'est en partant sur les traces de leur père, en Irlande, à la découverte d'un secret de famille enfoui, qu'ils renoueront avec la vie, profitant du passé pour apaiser, enfin le présent.
Comme toujours Maggie O'Farrel possède cette écriture tout en finesse qui plonge au plus profond des sentiments humains.
Elle dépeint avec férocité et délicatesse ses personnages n'ayant pas peur de les égratigner.
Gretta la mère et chef de famille, omniprésente et responsable des traumatismes de sa tribu, Irlandaise à une époque où il était difficile de le dire.
Robert un père un peu trop absent, d'ailleurs on le cherche et on essaie de le comprendre durant tout le livre.
Aoife, la plus étonnante des enfants au prénom purement irlandais. Illettrée, faisant tout son possible pour le cacher, elle est avant tout rebelle et incontrôlable.
Tous les trois ont des vies pas franchement réussies mais en partant à la recherche de leur père, ils vont s'accepter et ainsi continuer un peu plus sereinement.
L'auteur nous emmène en Irlande, dans la région du Connemara , et si le lecteur a envie de connaître enfin le secret de Robert, la fin de l'histoire est un peu trop simpliste.
Maggie O'Farrel raconte l'histoire de ces Irlandais ayant fui la misère du pays, le poids de la religion et des racines. Elle le fait avec des mots sensibles et une écriture en douceur.
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