je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

dimanche 6 juillet 2014

Brady Udall : Le destin miraculeux d'Edgar Mint

"Tu as quelque chose de spécial en toi, Edgar, un destin à accomplir."
C'est cette histoire extraordinaire et ce destin miraculeux d''Edgar qu' Udall nous raconte ici.
Edgar Mint est un enfant métissé, non désiré, né d'une mère indienne alcoolique et d'un père, véritable caricature pathétique du  cow boy blanc.
Élevé par sa grand-mère maternelle sur une réserve indienne, il est victime d'un terrible accident où il a la tête écrasée par la voiture du facteur.
Âgé de 7 ans, il est sauvé in extremis par un médecin, Barry, qui jouera un rôle plus ou moins glauque dans sa vie.
L'auteur à la manière d'Irving, nous raconte l'histoire chaotique de ce petit garçon livré aux adultes souvent sans scrupules.
De l'hôpital où il s'en sortira après beaucoup de souffrance, en passant par le pensionnat de Willie Sherman, réservé aux indiens et enfants en grande difficulté, où il est confronté à la violence et aux brimades, Edgar choisira sa vie et tendra toujours à atteindre un but : rencontrer l'homme qui a causé son accident.
Adopté par une famille mormone très particulière, en mal de bonnes actions et d'âmes à sauver, Edgar trouve dans la foi la possibilité de continuer son chemin de vie.
Mais la discorde au sein du couple le poussera une fois de plus à partir et l'auteur laisse le lecteur à l'entreé d'une maison à Stony Run, où Edgar va enfin arriver au bout de sa quête et obtenir enfin les précisions de son existence avant ses 7 ans.
Le facteur est retrouvé et le cercle de la vie se referme pour on l'espère plus de sérénité pour ce petit garçon que l'on a aimé tout au long du livre.
Udall nous décrit tout la misère du monde, l'exclusion de la minorité indienne et de sa culture, la violence de ces êtres en rupture, ces meurtris de la vie, ces exclus de ce fameux rêve américain.
Les personnages tous paumés à leur façon possèdent en eux une lumière, malgré leur désespérance et leur vie médiocre.
Le texte bascule entre rires et larmes, triste et doux à la fois, mais horrible souvent.
La lecture peut être freinée par la construction littéraire qui présente le récit à la première personne donnant la parole à Edgar et ensuite qui fait appel à la troisième personne d'Edgar.
Mais il ne faut pas oublier, que ce petit garçon, hors du commun et au cerveau ayant souffert,  utilise une machine à écrire pour noter sa vie, ses émotions. C'est un peu la lecture de son journal qui nous est donné.
Un moment de lecture intense.

2 commentaires:

Louise a dit…

J'ai lu tout Irving que j'adore, je note celui ci car c'est une véritable histoire qui est racontée.

Marie a dit…

Si tu aimes Irving tu vas aimé cet auteur, peut être moins fouillé mais l'émotion est là