Didier Van Cauwelaert nous invite avec son style inimitable, à suivre les aventures rocambolesques et émouvantes d'un trio très amoureux, Quincy, Pauline et Maxime.
Mêlant humour et tendresse, l'auteur enchaîne situations cocasses et réflexions pertinentes pour écrire un véritable chant à l'amour et à l'amitié.
Pauline a un principe :" dans la vie, l'amour ça sert à construire l'amitié".
A partir de cette règle, elle donnera à sa vie l'harmonie subtile qui mêlera et démêlera habilement ces deux sentiments.
En se promenant sur les quais de la Seine, Quincy, pas franchement écrivain mais franchement dépressif, découvre chez un bouquiniste son seul livre publié avec une dédicace destinée à Pauline et Maxime.
Nous voilà plongés 20 ans en arrière, un soir d'hiver.
Quincy, heureux et un peu décontenancé, est le lauréat du Prix de la Maison d'Arrêt de Saint Pierre des Alpes où une fête est organisée pour lui remettre son prix.
Il est reçu par la libraire, Madame Voisin et son aide bibliothécaire, Pauline, et découvre perplexe les lecteurs de son livre autobiographie au titre improbable "L'énergie du ver de terre". A cette occasion il fait aussi la connaissance de Maxime, président du jury et surtout détenu à la prison.
Amoureux de Pauline, Maxime a été condamné pour magouilles politiques et veut absolument que Pauline fasse des études, et l'oublie en partant loin de lui.
La remise du prix sera un prétexte pour approcher cet écrivain, dont le style sensible l'a touché, et lui demander de s'occuper de Pauline.
Nous suivons à partir de là ce trio amoureux qui n'aura de cesse de se croiser, de se perdre de vue et de se retrouver 20 plus tard avec des sentiments d'amitié et d'amour intacts.
Peut-être pas le grand roman attendu de Cauwelaert, en tout cas un roman qui questionne, interpelle sur ce sentiment d'amour-amitié capable de faire dire les plus belles choses, et d'agir de façon totalement inconsidérée.
Les personnages sont intéressants et originaux, et le chassé croisé amoureux nous déconcerte et nous charme beaucoup.
La description des affres de la création littéraire est savoureuse et la valeur des prix littéraires dans le monde impitoyable de l'édition parisienne est assez bien nuancée.
C'est réussi, bien mené, avec beaucoup de sensibilité et de profondeur.
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