je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

mercredi 25 février 2009

Tourmente à Saint Malo

Dans son dernier roman "Vents contraires" Olivier Adam nous emmène avec son écriture pure où il veut, loin des certitudes au plus près de l'angoisse et la terreur.
Le héros quitte Paris avec ses deux jeunes enfants, pour essayer de relancer sa vie, pour tourner une page, la page de sa vie, il part s'installer à St Malo. Un an plus tôt, Sarah a disparu d'une manière brutale et inconcevable.
Plus qu'un témoignage sur une disparation et de l'enquête menée, c'est un récit un cri à l'absence vécue par cet homme. Comment vivre quand l'autre n'est pas là, comment combler une absence que la vie ne peut effacer. D'abord les enfants et leurs questions, l'entourage et le quotidien et ses contraintes, tout rappelle sans cesse Sarah qui n'est pas là.
C'est le portrait d'un homme balloté par ses errements intérieurs, ses journées remplies d'espoir ultime, ses nuits sans sommeil où le desespoir et la culpabilité l'envahissent.
Dans un style romanesque, l'auteur fouille les sentiments les plus enfouis de ce père, homme parfois lourd, rustre mais si aimant si présent pour ses enfants.
Olivier Adam, nous fait partager avec le héros, perdu dans ses insomnies, des paysages chers à son coeur, St Malo sublime dans son hiver, nous essuyons les vents et les tempêtes et essayons comme lui de se relever et de lutter.
Alors la vie est là toujours, les moments les plus noirs, les souvenirs toujours aussi présents, l'espoir d'un retour en sachant que le pire est à venir, la raison l'emporte parfois et nous partageons avec ce héros perdu de chagrin les moments de clarté, l'envie d'avoir envie de continuer.
Ce n'est pas très gai, c'est même très triste mais c'est la thématique d'Olivier Adam, il écrit là un roman très abouti disséqué dans les moindre détails. Les âmes désespérées sont pour lui les plus vraies en tout cas il nous en offre une d'une émouvante beauté.





2 commentaires:

Jigé a dit…

Salut amie française et merci du partage. C’est tout à fait par hasard, au gré de mes explorations des blogs, que j’ai atterri ici.

Bravo pour ton blog! Ah tu écris? (môa aussi aimer écrire).

NOTE. Mon blog parle de la connaissance de soi. Si le coeur t'en dit, tu es bienvenu.

Anonyme a dit…

Les âmes en souffrance sont un sujet de prédilection pour beaucoup d'auteurs, Ma.

Certains s'y attélent avec fascination, sans réellement comprendre ce que l'autre peut endurer à l'intérieur, d'autres avec une vraie compréhension et un respect pour cette souffrance toujours en sourdine.

Il semblerait que l'auteur que tu présente ici, fasse partie de la 2ème catégorie.

Car il est vrai que toute souffrance n'est que tristesse, et qu'elle peut perdurer si aucun remède n'y ait donné pour la faire cesser. Particulièrement si elle est de source morale et affective, comme je l'avait déjà cité auparavant.

Bisous,

Sam.