je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

mardi 12 octobre 2010

Jim Harrison : Une odyssée américaine

Jim Harrison, surnommé par ses fans "l'ogre du Montana", nous invite dans ce livre à prendre la route avec son héros Cliff. Ce dernier, 62 ans, ancien universitaire reconverti depuis longtemps en fermier, vient d'être quitté par sa femme. Plus triste par la mort de sa chienne que par son départ à elle , il décide de partir et de traverser les Etats Unis. Espérant trouver un second souffle, retrouver les racines même de ce pays si controversé et donneur de leçons, il est rejoint dans sa folle équipée par une ancienne étudiante. Une relation complètement déjantée naît entre eux basée sur le sexe, la bonne bouffe et des dialogues d'une grande vulgarité. Cliff se lasse ( et nous aussi) de se faire envahir par cette femme accro au téléphone portable et surtout complètement nymphomane.
Amoureux de la nature, des grands espaces de l'Ouest américain, des femmes et de cette véritable identité indienne oubliée par l' Amérique bien pensante , Jim Harrison reprend ses thèmes favoris : l'amour de la liberté, la critique de la société trop futile et aussi la vie qui peut se reconstruire à tout âge.
La description des grands espaces nous émeut toujours, la reconnaissance du peuple indien dans la volonté de Cliff de rebaptiser les états qu'il traverse du nom d'une tribu peut être prometteur et intéressant.
J'ai pourtant été déçue par trop de clichés (le fils cinéaste branché homo), des attitudes et des mots qui s'obstinent dans trop de grossièreté.
Et puis la fin représente un cliché de trop, l'épouse infidèle quittée à son tour revient et demande au mari de bien vouloir rentrer lui aussi....
Dommage j'avais beaucoup aimé Dalva, et ce road-movie était si tentant et aurait pu représenter une vraie quête. Elle devient uniquement une partie de jambes en l'air.

2 commentaires:

Dominique a dit…

Je n'ai pas détesté même si ce n'est pas le meilleur de Jim Harrison, comme toi j'ai préféré Dalva et la route du retour ou le magnifique Retour en terre

zarline a dit…

Ca avait l'air plutôt prometteur jusqu'aux mots grossierté, vulgarité et nymphomane. Bof bof, je passe pour le moment.