je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

mercredi 14 janvier 2015

Joyce Maynard : L'homme de la montagne

     Joyce Maynard s'inspire d'un fait divers réel en plaçant l'intrigue de son dernier roman au coeur de l'été 1979 dans la banlieue de San Francisco.
     Un étrangleur sévit depuis un an et 15 jeunes femmes ont été assassinées. L'inspecteur Torricelli mène une enquête acharnée mais peine à trouver le coupable.
     C'est dans un climat de peur et de suspicion collective que ses deux filles vont vivre sans le savoir le dernier été de leur innocence.
     L'aînée, Rachel, prend la parole quelques années plus tard pour revenir sur cet été là et rappeler ainsi le souvenir nostalgique de son enfance.
     Rachel se souvient et raconte l'histoire vécue par les deux adolescentes, libres et fantasques, dans une famille séparée mais aimante.
     Un père aimé et admiré, policier intègre et amoureux de toutes les femmes est au coeur de ce retour vers le passé.
     L'auteur possède l'art et la délicatesse des mots pour décrire la douloureuse expérience que représente le passage à l'âge adulte.
     Avec toute la difficulté de grandir, de s'émanciper, de trouver sa place dans la société, les jeunes filles avancent dans l'apprentissage de la vie avec un regard aussi lucide que désabusé.
     Plus qu'un roman policier, puisqu'il s'agit d'une enquête de police, c'est un roman de vie rempli de l'incertitude des premiers sentiments amoureux et sexuels et du détachement douloureux mais obligatoire de la famille.
     L'auteur montre bien les limites d'une enquête policière et l'engrenage de l'erreur judiciaire entretenue par la peur collective.
     Un petit bémol pour la fin de cette histoire. Si Joyce Maynard excelle dans la psychologie et la nostalgie de l'enfance avec toutes les contradictions et les déconvenues de l'adolescence, elle s'essouffle dans une fin un peu trop invraisemblable.
     Mais on ne peut pas lâcher ce livre tant les personnages sont attachants et fragiles.
     Une écriture facile toujours efficace et qui envoûte par la description de paysage avec ces montagnes, arrière pays fascinant et effrayant de San Francisco.

2 commentaires:

Marie-Claude a dit…

As-tu lu d'autres romans de Maynard? Si oui, lesquels? J'ai adoré L'homme de la montagne. Plein d'images me reviennent...
http://hopsouslacouette.blogspot.ca/2014/10/lete-ou-tout-sest-assombri.html

Marie a dit…

J'ai lu d'elle :
long week end
les filles de l'ouragan
baby love
Long week end est pour moi vraiment excellent
elle a une façon de plonger dans le monde de l'enfance qui est très très impressionnant
tu les as sur mon blog