je veux encore rouler des hanches,

je veux me saouler de printemps

je veux m'en payer des nuits blanches

à cœur qui bat, à cœur battant

avant que sonne l'heure blême

et jusqu'à mon souffle dernier

je veux encore dire "je t'aime"

et vouloir mourir d'aimer

Barbara

vendredi 30 janvier 2015

Leonor de Récondo : Amours

     Leonor de Récondo est une violoniste baroque. Auteure talentueuse, elle compose ici une partition sensible et vertigineuse où la découverte de l'amour va bouleverser les corps et les âmes de ses héros d'un autre temps.
     L'histoire se passe dans le Cher en 1908 où Anselme de Boisvaillant est notaire. Avec sa seconde épouse, Victoire, il mène une vie de notable, et a du mal à donner à sa femme la descendance espérée.
     Ignorant tout des choses de la vie et peu portée sur les rapports amoureux et sexuels, Victoire s'ennuie dans son rôle d'épouse bourgeoise.
     Anselme assume son rôle de chef de maison, et utilise
allègrement le droit de cuissage sur la petite bonne Céleste.
     Fille d'une famille nombreuse, celle-ci n'a jamais été aimée et subit douloureusement les visites nocturnes du notaire.
     La grossesse non désirée de Céleste sera l'occasion d'un accord avec Victoire pour étouffer le scandale.
     La  naissance de l'enfant rapprochera les deux femmes, elles vivront un amour incandescent mais soumis plus que jamais aux contraintes sociales et religieuses.
    Dans l'impossibilité de vivre leur passion au grand jour, Céleste s'éclipsera, laissant son enfant à la femme de sa vie.
    Une histoire d'amours ancillaires, où l'héroïne nous évoque Madame Bovary dans une ambiance familiale à la  Mauriac que l'auteur nous fait vivre avec un style très moderne.
     Elle rend hommage à la femme dans ses combats pour la liberté de vivre selon ses choix.
     Si l'auteur réussit à décrire les failles qui habitent ces personnages, ceux-ci restent sans relief  renvoyant le récit dans une histoire banale de petite bourgeoisie terne de province.
     Il n'en reste pas moins les moments passés au piano où Victoire passe son temps et où l'auteur nous sert avec virtuosité sa passion pour la musique.
     

2 commentaires:

jean-paul a dit…

Bonjour Marie,
Et Le Royaume?
Rebuté par son poids (difficile à lire au lit), j'ai failli le laisser tomber!
Pourtant un livre au-dessus de la mêlée que je suis content d'avoir eu le courage de lire.
Fort, très émouvant. Une expérience spirituelle et surtout une aventure humaine.
Incomparable. D'où sans doute sa mise à l'écart. A l'index?
Amicalement.

Marie a dit…

Bonsoir Jean Paul,
le Royaume, il est juste à côté de moi
à lire bien sûr
je l'ai offert autour de moi et comme vous le dites c'est une belle réflexion humaine et sprirituelle
j'en ai parcouru quelques pages mais ne l'ai pas encore lu
à très bientôt
amitiés